Nul ne devrait tirer argument de ses propres turpitudes !
C’est pourtant ce que fait le secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique lorsque devant la commission des lois de l’assemblée nationale et afin de défendre un projet autorisant pour la Fonction publique le recours à des salariés des agences d’intérim, il s’indigne de la situation faite aux vacataires d’enseignement recrutés par l’Education nationale : « il est tout de même scandaleux qu’ils soient systématiquement licenciés juste avant les vacances scolaires, pour qu’on n’ait pas à les payer durant les mois d’été ».
Oui, Monsieur le secrétaire d’Etat, il faut mettre fin à ces pratiques scandaleuses, comme à celles qui ont installé des dizaines de milliers d’agents de la Fonction publique dans la précarité !
Vous leur proposez d’être salariés d’agences d’intérim. La FSU est porteuse d’une autre ambition. Elle entend négocier un plan de titularisation selon des modalités adaptées aux différentes situations.
Il y a tout particulièrement urgence à construire des débouchés pour les assistants d’éducation dont plusieurs milliers arrivent au terme des 6 ans de contrat et pour des dizaines de milliers de personnels recrutés sur emplois aidés.
Les discussions en cours au ministère de la Fonction publique ont un objet limité. Dès l’ouverture, le représentant du ministre a précisé que la question de contrats aidés ne pouvait y être abordée, et que d’autre part, il n’était pas question d’un « plan de titularisation global ».
Les pistes gouvernementales qui rejettent ces personnes de Charybde en Scylla sont inacceptables.
La FSU s’adresse au premier ministre pour que des solutions véritables soient négociées, qui concernent l’ensemble des non titulaires de la Fonction publique et que des mesures d’urgence soient prises pour empêcher des dizaines de milliers d’emplois-aidés, en particulier Auxiliaires des Vies Scolaire, en fin de contrat ne se retrouvent au chômage cet été.
Les Lilas, le 20 juin 2009