Le projet de Budget présenté au conseil des ministres est marqué par la persistance de choix qui accroissent les inégalités, dépouillent les services publics de leurs moyens de faire face aux besoins et tournent le dos aux besoins réels.

Le bouclier fiscal et les dispositions de la loi TEPA sont maintenus et les réductions de charge des entreprises sans contrepartie accentuées Et les décisions nouvelles en matière de fiscalité ne font que réduire la progressivité de l’impôt direct et renforcer les injustices tout en imposant de nouveaux sacrifices aux moins favorisés et en accroissant les déficits.

Or ces choix servent de prétexte à poursuivre et amplifier la politique de destruction d’emplois dans les services publics avec pour conséquence une dégradation des services rendus aux usagers, une difficulté accrue à combattre les inégalités et pour les personnels la dégradation des conditions de travail et de formation et l’accroissement de la précarité. Cela risque d’induire des transferts supplémentaires de missions et de charges vers les collectivités territoriales.

Au lendemain d’annonces prétendant instaurer une politique en faveur de la jeunesse, ce sont des dizaines de milliers d’emplois pouvant offrir des débouchés immédiats aux jeunes qui sont ainsi supprimés.

Ce projet de budget, marqué par des choix idéologiques a priori, fragilise encore plus les services publics, les solidarités et le pouvoir d’achat pourtant indispensables pour faire face à la crise : non seulement il ne répond pas à la gravité de celle-ci mais il va aggraver la précarité et les inégalités et sacrifier l’avenir.

(Communiqué FSU, 30 septembre 2009)


33.749 postes de fonctionnaires d’Etat supprimés en 2010

33.754 postes de fonctionnaires d’Etat seront supprimés en 2010, en équivalent temps plein, dont 16.000 dans la seule Education nationale, selon le projet de loi de finances présenté mercredi en conseil des ministres.

Le chiffre figurait déjà dans le document d’orientation budgétaire publié le 24 juin par le ministère du Budget.

La loi de finances 2008 avait « programmé une accélération des réductions d’effectifs, avec la suppression de près de 23.000 équivalents temps plein, et en 2009 un peu plus de 30.600 départs ne sont pas remplacés », « soit 45% des départs à la retraite », rappelle le projet de loi de finances 2010.

En 2010, les trois ministères qui subiront les plus importantes suppressions de postes seront l’Education nationale (-16.000), la Défense (-8.250) et l’Intérieur outre-mer et collectivités (-3.450).

« Dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui constitue une priorité gouvernementale, aucune suppression d’emploi n’est programmée », précise cependant le texte.

Viennent ensuite les ministère du Budget, comptes public, fonction publique et réforme de l’Etat (-3.020), l’Ecologie, énergie, développement durable et mer (-1.294) et l’alimentation, agriculture et pêche (-730).

Le seul ministère qui connaîtra une augmentation significative de ses effectifs est celui de la Justice et des libertés avec 400 postes en plus en 2010, ainsi que les services du Premier ministre (+69 postes, dont 50 consacrés au « conseil et contrôle de l’Etat »).


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