Notre numéro spécial (analyses, nouvelles grilles, reclassements) :
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L’essentiel de nos analyses ci-après :

Des améliorations, certes !
Mais la perte de pouvoir d’achat liée au gel
de la valeur du point d’indice n’est pas rattrapée

 Le gouvernement a ouvert en avril dernier une concertation avec les organisations syndicales sur la revalorisation des carrières des agents de catégorie C.

 Pour le SNASUB-FSU et pour la FSU, un tel travail, pour tenir compte de la situation réelle vécue par les personnels, se devait de porter sur la totalité de la grille indiciaire couvrant les trois catégories. En effet, des années de tassement de celle-ci, d’allongement des durées de carrières, d’insuffisance d’augmentation puis de gel de la valeur du point d’indice, de ratios de promotions de grade rachitiques ont conduit à dégrader non seulement le pouvoir d’achat, mais également les déroulement de carrières.

Les écarts entre le pied de grille de la catégorie C et celui de la B, et même de la A, sont si faibles que prendre en compte une seule catégorie empêchait de traiter correctement de la revalorisation.

 La preuve par les faits : l’augmentation décidée par le gouvernement oblige à remonter le bas de la catégorie B et aboutit à un talonnement de la catégorie A. Bref, la méthode choisie n’était pas bonne et ne trouve sa justification que dans le cadre de l’austérité budgétaire imposé par le gouvernement.

De son point de vue, toutes les « astuces » ont été bonnes pour limiter les effets budgétaires des mesures envisagées : d’abord, il a présenté un projet de grille inacceptable, qui a fait l’objet d’un refus net de l’ensemble des organisations syndicales.

Puis, un nouveau projet de grille, bien meilleur, mais qui était assorti d’un projet de reclassement effaçant les gains indiciaires et aboutissant à reculer d’échelon la grande majorité des agents. Ce projet a été repoussé par la FSU, accompagnée de toutes les organisations syndicales.
Le gouvernement a donc été contraint de proposer un nouveau projet, accompagné d’un reclassement d’échelon à échelon.

Cette ultime version fait l’objet de notre part d’une critique importante (voir plus loin notre communiqué).

 La perte de pouvoir d’achat liée au gel de la valeur du point d’indice n’est même pas rattrapée (la hausse de pouvoir d’achat sera en moyenne autour de 1,5%) et encore moins quand on prend les effets de l’inflation. En 7 ans, le point d’indice des fonctionnaires n’aura augmenté que de 1,8%. Ce décrochage important par rapport à l’inflation (+11,4%, source INSEE) est inacceptable, et ses effets d’autant plus violents pour les plus bas salaires de la fonction publique.

 Pour le SNASUB-FSU et la FSU, le problème, c’est l’austérité choisie par le gouvernement !

Cette dernière empêche toute politique audacieuse de développement des services publics et de respect de ses agents à un moment où la crise rappelle combien ils sont nécessaires au développement économique et social du pays.

C’est avec détermination et exigence de justice que le SNASUB-FSU et la FSU continueront à défendre les revendications salariales et catégorielles dans la discussion sur la refonte statutaire et indiciaire qui doit s’ouvrir à l’automne.


Les revendications portées par le SNASUB-FSU et la FSU dans les discussions :

• l’attribution de points d’indice supplémentaires à tous, de manière uniforme, immédiatement ;

l’intégration des indemnités dans le traitement indiciaire, ces dernières étant individualisées et trop peu prises en compte pour le calcul de la pension ;

la suppression immédiate, dans l’attente d’une refonte d’ensemble, des échelles 3 et 4 avec une revalorisation des échelles 5 et 6 et un reclassement dans les nouvelles échelles apportant un réel avantage à chacun ;

la revalorisation équivalente du début de la carrière à celle revendiquée pour le SMIC (pour la FSU, le SMIC devrait être porté à 1700 €) ;

l’avancement d’échelon à un rythme unique doit permettre des gains effectifs de pouvoir d’achat au cours de la carrière, assis sur la rémunération de l’expérience, appréciée par l’ancienneté ;

la requalification des emplois pour prendre en compte la qualification effectivement exigée dans le travail, en lien avec une forte augmentation des possibilités de promotion dans les corps de catégorie B ;

la fin du gel de la valeur du point, sa revalorisation et son indexation sur les prix et l’attribution, chaque fois que nécessaire, de points additionnels accordés sur l’ensemble de la grille.——————-
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