La FSU soutient les informaticiens en grève (3 juillet 2010)

Lettre de l’intersyndicale (30 juin 2010)


La FSU soutient les informaticiens en grève

Les personnels informaticiens de l’Education nationale sont mobilisés depuis maintenant plusieurs mois.

La FSU soutient les grèves de ces personnels à l’appel de l’intersyndicale.

Elle exige avec eux le retrait du Schéma Directeur des Infrastructures (SDI). Elle rappelle son exigence de services informatiques de proximité, assurés par des personnels titulaires, au service des usagers ; services moins coûteux que les privatisations envisagées et davantage garants de la confidentialité.

La FSU condamne toute tentative d’intimidations des personnels dans leur action et toute remise en cause du droit de grève.

Elle demande solennellement au Ministre d’entendre les revendications de ces personnels.

Communiqué FSU, 3 juillet 2010


Lettre intersyndicale 30 juin 2010 Lettre de l’intersyndicale à M. Luc CHATEL, ministre de l’Éducation nationale, porteparole
du gouvernement (30 juin 2010).

Monsieur le ministre,
Nous venons d’apprendre que le secrétaire général de l’académie de Nice vient d’envoyer
par porteur spécial des injonctions de rejoindre le travail à certains de nos collègues de
l’académie de Nice en les menaçant, au passage, de sanctions disciplinaires.

Nous nous insurgeons contre cette remise en cause du droit de grève, droit de valeur
constitutionnelle, qui est bafoué par un haut responsable hiérarchique administratif.
Pour motiver sa décision, le secrétaire général de l’académie de Nice allègue « des
conséquences grandement dommageables que l’exercice de ce droit de grève entraîne
s’agissant du bon fonctionnement du service public ». Selon lui, l’absence de ces collègues
constitue « un obstacle direct et certain au mandatement de la paye de plusieurs dizaines de
milliers d’agents pour le mois de juillet »

L’intersyndicale dénonce des propos outranciers qui falsifient la réalité.

En effet, en aucun cas, il n’est fait obstacle au mandatement de la paye de plusieurs dizaines
de milliers d’agent puisque la trésorerie générale est capable de payer les agents sur la base
des éléments financiers du mois précédent. L’argumentation « d’éviter l’usage abusif (du
droit de grève) ou contraire aux nécessités de l’ordre public ou aux besoins essentiels de la
Nation » en devient donc caduque.

Monsieur le ministre, vous n’avez jusqu’ici pas daigné ouvrir les négociations, comme vous y
invite la loi, malgré le préavis que nous avons déposé pour cette période.
En ajoutant l’intimidation des personnels à votre autisme, vous prenez la responsabilité
d’une intensification du conflit.

Nous vous mettons solennellement en garde et vous informons que nos organisations
syndicales seraient amenées à déposer des recours devant le tribunal administratif pour
rappeler que nous ne transigeons pas avec un droit inscrit dans la constitution de notre
République.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de notre considération
distinguée.



Lettre de l’intersyndicale des informaticiens
à Monsieur Luc Chatel, Ministre de l’Éducation nationale (20 avril 2010)

Monsieur le ministre,

Le 30 mars dernier, le personnel des services informatiques à l’appel de l’intersyndicale SNPTES -UNSA, SPASEEN – FO, SNASUB – FSU, SGEN – CFDT, UN SGPEN – CGT s’est massivement rassemblé dans la grève et les manifestations devant le ministère et les rectorats pour le retrait du schéma directeur des infrastructures.

Le 30 mars dernier, ni le secrétaire général du ministère ni les membres de votre cabinet n’étaient apparemment disponibles pour recevoir les représentants des informaticiens en grève, ce qui a été ressenti par nos collègues comme l’expression d’un mépris pour leurs revendications et leur avenir, le chef du STSI n’ayant pas mandat pour négocier avec les organisations syndicales.

Toutefois, votre conseiller social nous ayant demandé de vous adresser « une note », nous le faisons avec la présente demande d’audience en espérant enfin être entendus.

Nous vous rappelons les revendications sur lesquels nous avons rencontré le chef du STSI et ses principaux collaborateurs à quatre reprises, sans résultats :

  le retrait du schéma directeur des infrastructures (SDI),

  l’arrêt des restructurations de services,

  l’arrêt des redéploiements et suppressions de postes,

  le maintien d’une informatique de proximité

Avec les personnels, nous rejetons les restructurations, suppressions et redéploiements qui découlent du schéma directeur des infrastructures (SDI) que votre ministère entend aujourd’hui imposer en force dans le cadre de la mise en œuvre de la révision générale des politiques publiques.

Élaboré dans l’opacité la plus grande, le SDI apparaît bien comme une étape décisive vers l’externalisation et la privatisation de nos services.

Chacune de nos organisations, en bilatérale ou dans le cadre de l’intersyndicale a attiré votre attention sur la nocivité de cette « réforme » qui se traduira immanquablement par une détérioration du service rendu au public, et des conditions de travail des gestionnaires.

La mutualisation de l’informatique que vous entendez mettre en place pour « réaliser des économies » est un échec à tout point de vue lorsqu’on regarde les exemples existant aujourd’hui :

· en termes de services, l’utilisation des applications comme Chorus ou DT entraînent des dysfonctionnements importants dans tous les services, voire une désorganisation généralisée ;

· concernant les personnels, les conditions de travail se dégradent entraînant, démotivation et stress au travail quand ce n’est pas des situations qui rappellent les signes avant coureur des drames intervenus à France Télécom ;

Le constat est aujourd’hui sans appel : la mutualisation de l’informatique, c’est la remise en cause de l’existence du service public de proximité de l’Éducation nationale, pendant que quelques grandes sociétés privées engrangent de substantiels profits avec des crédits publics généreusement octroyés, et pour des prestations sans garantie de qualité si on en juge par les dysfonctionnements inadmissibles de Chorus et DT.

Le schéma directeur des infrastructures n’est que la poursuite de cette logique dangereuse pour l’avenir du service public.

Il y a en outre tous les risques d’atteintes à la confidentialité et à la laïcité qui sont inhérents à l’externalisation de bases de données à des « partenaires » extérieurs ou à des sociétés privées qui pratiquent elles-mêmes l’externalisation et la sous-traitance pour le traitement de l’information.

Tous ces constats expliquent le rejet du SDI par les informaticiens et par nos organisations syndicales.

Sauf à risquer un conflit majeur avec les informaticiens de l’Education nationale qui n’ont nullement l’intention de renoncer à leurs légitimes revendications, nous vous demandons à nouveau de nous recevoir et de répondre aux revendications des personnels.

Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de notre considération distinguée.

20 avril 2010

Pour l’intersyndicale
Snptes – UNSA, Spaseen – FO, Snasub – FSU, Sgen – CFDT, Un Sgpen – CGT


L’intersyndicale représentant les personnels informaticiens a été reçue mercredi 10 mars 2010 de 10h à 12h30 au ministère.
Cette entrevue avait été demandée par l’intersyndicale pour connaître les réponses du ministère aux revendications du personnel portée par l’intersyndicale.


Communiqué du SNASUB, 12 février 2010 : ICI
RETRAIT DU SDI ! RETRAIT DE LA RGPP ! MAINTIEN D’UN SERVICE PUBLIC DE PROXIMITE !


Une pétition est en ligne contre la refonte des services informatiques et du SDI


Documents relatifs à l’article


Lettre intersyndicale 30 juin 2010



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