Le ministre du travail vient d’évoquer le recul de l’âge de départ à la retraite qui passerait à 67 ans, alors que 40 % des salariés seulement sont encore en activité à 59 ans.

De plus, la ministre de la famille propose de revenir sur la majoration de 2 ans par enfant pour les mères dans le régime général.

Après l’allongement de la durée de cotisation à 41 annuités, cette mesure conduirait à augmenter la décote et dégraderait encore davantage le niveau de pension. Ce type de déclaration montre une méconnaissance de la réalité des conditions de travail, de santé et d’emploi des salariés.

De plus, la ministre de la famille propose de revenir sur la majoration de 2 ans par enfant pour les mères dans le régime général. Une telle mesure a été mise en œuvre dans la fonction publique en 2003. Elle a entraîné pour les femmes fonctionnaires une dégradation des droits à pension. Cette annonce ignore délibérément les inégalités subies par les femmes et l’effet correcteur que constituent les avantages familiaux.

Pour la FSU, ces propositions sont scandaleuses. Elle rappelle que le financement des retraites par répartition est parfaitement possible, à condition de ne pas écarter le choix politique de consacrer une part plus importante des richesses au financement des retraites.

Pour la FSU, les retraites relèvent d’un débat de société et doivent être un enjeu majeur des mobilisations interprofessionnelles à venir.

(communiqué FSU)


Eric Woerth a réuni les fédérations de fonctionnaires pour les entendre sur la question des avantages familiaux pour la retraite et la demande de la commission européenne de justifier la bonification accordée aux femmes pour les enfants nés avant 2004. Il a annoncé l’intention du gouvernement de maintenir l’intégralité du dispositif voté en 2003 et de le défendre juridiquement devant la commission européenne. L’ensemble des organisations syndicales a approuvé la volonté ministérielle de s’opposer à une nouvelle régression.
La FSU, comme la plupart des autres organisations, a rappelé que la réforme de 2003 pénalisait particulièrement les femmes. Les dispositions adoptées à ce moment-là ont besoin d’être revues.
Elle a demandé par ailleurs que le gouvernement ait une intervention politique auprès des autres états pour faire évoluer les règles européennes afin de permettre la compensation en droit des inégalités de fait.

Communiqué FSU, Les Lilas, le 3 Septembre 2009

Retraites : Aggraver les inégalités au nom de l’égalité ? Lire…