L’indexation des pensions de retraite sur les prix conduit à un décrochage durant la retraite de leur pouvoir d’achat par rapport aux revenus des actifs (-22 % en 20 ans).
Fillon promet de revaloriser de 25 % en 5 ans le minimum vieillesse, de quoi le porter simplement au niveau du seuil de pauvreté.

D’autres choix sont possibles !

En 2008, la durée d’assurance requise pour une retraite à taux plein est alignée à 40 ans dans les régimes concernés par la réforme de 2003 (régime général, professions libérales, exploitants agricoles et fonction publique).
A partir de 2009, la durée d’assurance pour ces régimes passe progressivement de 40 à 41 ans d’ici 2012. Les avantages familiaux et conjugaux, le dispositif des carrières longues et le minimum de pension sont également sur la sellette.
La simple indexation des retraites sur les prix les fera décrocher de l’évolution du PIB et permettra le simple maintien du pouvoir d’achat… tel qu’il était au moment du départ en retraite.
Le gouvernement fait le choix de la baisse des pensions et entretient la défiance vis-à-vis des régimes par répartition pour imposer comme seule solution l’épargne individuelle.

Demain comme aujourd’hui, la démographie, le PIB, le rapport des forces sociales, détermineront le niveau des retraites.
La démographie : quatre actifs pour un retraité en 1960, deux actifs pour un retraité en 2000, un actif pour un retraité à l’horizon 2040.
Le PIB : le PIB a été multiplié par 4 entre 1960 et 2000. Parce qu’il a augmenté dans de si grandes proportions, le niveau des retraites n’est pas moins élevé qu’en 1960, au contraire, même si la part des revenus salariaux (salaires + retraites) dans la richesse nationale a baissé.
Le rapport des forces sociales : il s’agit de la répartition de la richesse nationale entre les revenus du travail et ceux du capital, et la part que la société est prête à consacrer aux retraites. Face à l’allongement de la durée de la vie, d’autres solutions de financement sont possibles : modification des taux de cotisation, taxation des revenus financiers.

Finalement, c’est des luttes des salariés actifs et retraités, du public et du privé, unis dans le même combat, que dépendra le niveau des retraites, comme d’ailleurs celui des salaires.
L’équité demande des objectifs communs aux divers régimes.
C’est pourquoi le SNASUB et la FSU défendent pour tous les salariés un taux de 75 % à 60 ans pour 37 annuités et demie.

Seule la mobilisation de tous, actifs et retraités, peut permettre d’obtenir que le gouvernement renonce à ses projets.——————-
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