La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé le 27 avril que « 2 à 3 milliards d’économies » seront faits en supprimant et fusionnant une partie des agences et opérateurs de l’État. Elle précise qu’un «tiers des agences et des opérateurs» de l’État allaient être «fusionnés ou supprimés». Elle décline ainsi les mesures à venir pour anticiper le futur budget d’hyper austérité 2026 de l’Etat.
Pour connaître les modalités précises de cette opération, Amélie de Montchalin a renvoyé à la mi-mai : « Je serai auditionnée par une commission du Sénat, je ferai des annonces à ce moment-là ».
Alors que les budgets des opérateurs de l’Education nationale sont régulièrement rabotés, période d’économies exceptionnelles ou pas, ils seraient de nouveaux prioritairement ciblés ? Des sénateurs ont même porté la demande extravagante de supprimer 5 millions d’euros de la subvention de l’Onisep, près de 25 % du montant total, ce qui serait un coup mortel à son fonctionnement. Le ministère, embarrassé, parlerait de répartir cet effort sur l’ensemble des opérateurs.
Non seulement, les subventions ministérielles à chaque opérateur sont déjà insuffisantes et poussent à la recherche de fonds propres (incitant chacun à se transformer en entreprise privée) mais, de surcroit, une baisse en 2025 entrainerait démotivation pour les personnels et difficulté à fonctionner pour les services.
Face à ce bricolage budgétaire, le SNASUB-FSU demande le rétablissement des subventions à la hauteur des enjeux de chacun d’entre eux, des créations d’emplois là où besoin est. Nous appellerons à la mobilisation des personnels au cas où des annonces de fusions ou de suppressions d’opérateurs seraient faites.
Pour tout contact : François FERRETTE – sg@snasub.fr – 06 11 64 15 57