Entre les suppressions massives d’emplois depuis
plusieurs années, restructuration due au fait de
l’existence de deux ministères, de la RGPP, et la volonté
de modifier en profondeur, voire de supprimer les
missions imparties à la Centrale, on dépouille les
services centraux et les missions qui étaient assumées
pour le service public d’Education sont en grave péril.

Beaucoup de directions sont impactées : la DEEP, la DAJ
la DGRH , la DREIC , la DAF, la DELCOM etc…
On envisage au MENSR une restructuration totale,
s’‘appuyant sur la LRU afin « d’évaluer la performance »
Il est envisagé la création d’un pôle de contractualisation
et de financement sous forme d’agence.
Beaucoup de bureaux disparaissent. Ainsi que vont
devenir la trentaine de conservateurs qui y sont
détachés aujourd’hui ? Si leur missions disparaissent il
faudra bien les réaffecter et en cette période de
suppressions, cela ne sera pas simple. C’est un exemple
mais il peut concerner beaucoup d’autres collègues de la
Centrale.

La DEEP menacée

De plus une attaque sans précédent a lieu contre la
DEEP, afin de l’éclater et de mettre la publication des
statistiques et autres données sous le boisseau des
directions voire du Ministre. Ainsi il y a blocage de
nombre de parutions depuis plusieurs mois (notes
d’information, Etat de l’Ecole,etc..). Et il existe une vraie
volonté politique de casser un système statistique
cohérent et puissant au MEN.
En fait ne seraient publiées que les enquêtes et autres
travaux qui peuvent appuyer la politique actuelle de
casse de l’Education Nationale, et de suppression de
moyens organisée par le gouvernement.
Cela va à l’encontre de la DEEP dont la mission est
« d’ assurer la diffusion de l’ensemble de ses travaux »,
et l’éclatement ne permettrait plus d’avoir de vision
d’ensemble du système éducatif ( ex : qui s’occupera du
Bac ?).

Il s’agit là d’un problème très gave car on ne pourrait
plus donner de statistiques d’ensemble du système
éducatif, il deviendrait outil comptable de pilotage à vue.

Inquiétude et mobilisation des
personnels

Depuis plusieurs mois les personnels sont mobilisés et
réclament la transparence sur ce qui va se passer. On
ne leur communique presque rien « pour ne pas les
inquiéter »… Serait-ce si grave ? Et bien oui ça l’est.
Leurs inquiétudes se situent à deux niveaux : d’abord la
nouvelle organisation et le devenir des missions et bien
sûr les conséquences pour les personnels qui seront
concernés.
L’intersyndicale, réunie le 17 décembre, a participé à la
réunion du 19 organisée par le cabinet de Pécresse,
mais là encore peu de réponses ont été apportées sinon
le fait que le CTPC de janvier portant sur la
réorganisation est maintenue, ce qui a conduit
l’intersyndicale à appeler à une nouvelle AG en janvier et
à déposer un préavis de grève à compter du 12, afin
d’appeler à la grève le 15, jour du CTPC.

Arlette Lemaire