Le projet de loi LPPR (Loi de programmation pluriannuelle de la recherche) commence son parcours législatif à l’assemblée nationale très prochainement. Il a mobilisé de très nombreux collègues sur les campus de janvier à mars. Si la mobilisation s’est arrêtée avec le confinement, l’opposition chez les collègues reste vive au vu des attaques contenues dans la loi (CDI de mission, recrutement de professeurs sur des « chaires juniors », poursuite de la transformation de l’ESR du point de vue organisationnel…).
Fin août nous avons été destinataires d’un projet de protocole sur les carrières et les rémunérations dans le supérieur qui est présenté comme une résultante de la LPPR. De fait une partie des mesures envisagées le sont grâce aux crédits prévus dans la LPPR.
Ce projet de protocole contient des éléments que la FSU et ses syndicats concernés revendiquent : évolution des régimes indemnitaires des enseignant·es/chercheur·es et chercheur·es, requalification dans la filière ITRF. Cependant les modalités envisagées posent de gros problèmes. Ainsi la requalification ne concernerait que les ITRF des BAP scientifiques (A, B, C, D et un bout de E) et serait une requalification de postes vacants suivi d’un concours réservé (impliquant une mobilité pour les agents concernés). De même les évolutions (faibles) des régimes indemnitaires ne concerneraient qu’une (toute) petite partie des BIATSS.
En bref, le compte n’y est pas.
Enfin ce texte prévoit que ses signataires seuls seront appelés à discuter des évolutions de ce protocole (prévu pour durer 10 ans en lien avec la durée de la LPPR). Il s’agit donc d’une forme de chantage : signez (et soutenez) sinon vous ne discutez plus, alors même que les sujets posés ne datent pas du projet de loi.
En attendant, les syndicats de la FSU (avec ceux de la CGT, de FO et de Solidaires) appellent les collègues à se rassembler le 21 septembre devant l’assemblée nationale à Paris à 14h00, jour d’ouverture de l’examen de la LPPR pour en obtenir l’abandon.