L’ultra libéralisme est animé d’une véritable rage à l’encontre de tout ce qui offre un caractère collectif, etngratuit ou échappe à la concurrence. Pour lui, c’est la loi du marché qui doit régir la totalité des rapports
entre les individus. Tout doit pouvoir se vendre et s’acheter, y compris l’éducation et la santé. Il faut donc que le consommateur / client remplace l’usager / citoyen.
Mais il subsiste un obstacle de taille à la réalisation complète de cet objectif : les services publics, mis en oeuvre par une catégorie particulière de salariés, les fonctionnaires.
Les services publics, une aberration ! Rendez vous compte :
Ils illustrent le pouvoir protecteur et régulateur de l’Etat, au nom de l’intérêt général ;
Ils assurent des droits identiques à tous ;
Ils fondent l’individu comme membre d’une collectivité solidaire ;
Ils ignorent la notion de profit et écartent du
marché un certain nombre de services.
Et la fonction publique, une horreur ! Qu’on en juge :
Elle reconnaît un statut et des droits à ses agents, qu’elle va jusqu’à garantir par la loi ;
Elle les protège du chômage, à condition qu’ils soient titulaires ;
Elle leur garanti(ssai)t une carrière ;
Elle leur assure une retraite qui échappe (encore) aux compagnies d’assurance privées et aux fonds de pension.
Tout ceci constitue une sérieuse entrave à la généralisation d’un marché libre sur lequel le consommateur individuel libre pourrait librement
négocier d’égal à égal avec les entreprises libres pour leur acheter les biens et services dont il a besoin.
Pour tenter d’éliminer le très mauvais exemple que tout cela représente, un plan de démolition des services publics s’élabore méthodiquement et
commence à se mettre en oeuvre. Il passe par le tarissement délibéré de leurs moyens, la mise en concurrence et la paupérisation de leurs agents.
Nous ne devons pas laisser faire cela.
(mars 2008)——————-
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