Jeudi 1er février s’est tenu le premier « Comité
interministériel de la transformation publique ». Ce fut
l’occasion pour le gouvernement de dévoiler en pratique ce
qu’il entend par « action publique 2022 ». Les annonces qui y
ont été faites rappellent furieusement l’ensemble du
catalogue des promesses de mauvais coups pour la fonction
publique d’intérêt général et ses personnels.
En ligne de mire, la manière dont le gouvernement entend
supprimer en 5 ans les 120000 postes annoncés comme
devant l’être, s’attaquer de front au statut de la fonction
publique pour en saper les fondements à commencer par les
garanties collectives, dégrader un peu plus les conditions
faites aux personnels, faire régner le culte de
l’individualisation… Tout cela sur fond d’abandon de
missions, de services publics et donc d’un certain nombre de
mécanismes de solidarité, de redistribution des richesses
produites au profit de toutes et tous sous forme d’accès aux
droits.
Une contre-réforme qui menace les conditions de vie du plus grand nombre
Affaiblir le service public et dégrader la situation faite à ses personnels au motif de satisfaire l’économie financiarisée et les profits des actionnaires est inacceptable.
Le Gouvernement a promis de diminuer la part de dépenses publiques du PIB de 54,7% à 51,1% alors, afin de raboter ces 3,6 points, il déploie une communication bien orchestrée de sa traditionnelle sémantique de la « modernisation ».
Ne nous y trompons pas ! Tout ceci n’est « qu’éléments de langage » pour masquer le recul des ambitions pour toutes et tous du service public, sa proximité et sa disponibilité pour les usagers, la précarisation des agents et la mise en berne renouvelée de leur pouvoir d’achat. Le plus cynique est que ce verbiage prétend présenter tout ceci comme un progrès social.
C’est la même rhétorique qui est utilisée pour liquider la SNCF et saccager le statut des cheminots.
Cette politique mortifère pour les services publics aura une conséquence : paupériser davantage le plus grand nombre de nos concitoyens.
Dans nos secteurs, nous le voyons déjà : la réforme
« Parcoursup » pour sélectionner les bacheliers à l’entrée de l’université, la réforme du baccalauréat et du lycée, le développement de l’apprentissage contre l’enseignement professionnel sous statut scolaire n’ont d’autre finalité que de rompre avec l’objectif social
d’élever le niveau d’études de tous les jeunes, de réduire l’ambition de l’école…
Le sens de nos métiers, nos missions, notre engagement professionnel est ainsi remis en cause ! Il y a bien une cohérence néfaste dans les projets gouvernementaux : réduire le service public et en conséquence affaiblir les garanties collectives, les carrières et les salaires des personnels qui le font vivre.
Le 22 mars, avec le SNASUB-FSU, vous défendrez les revendications :
non aux suppressions d’emplois ! Créations d’emplois à la hauteur des besoins ;
non aux projets de casse du service public induits par le « Programme Action publique 2022 » : maintien du statut de la fonction publique, des services et des missions, pour un service public de proximité ;
augmentation des salaires, par des grilles indiciaires revalorisées et l’augmentation de la valeur du point d’indice ;
pour un plan de requalification de C en B, de B en A ;
pour un plan de titularisation des agents non titulaires.
Documents relatifs à l’article
4 pages du SNASUB-FSU : toutes les raisons de se mobiliser le 22 mars 2018
Tract de la FSU d’appel au 22 mars