Le rendez-vous salarial avec le ministre de la Fonction publique s’est
révélé une caricature de négociation : Eric Woerth s’est contenté de
réaffirmer les mesures déjà arrêtées, ignorant la réalité que vivent les
personnels et que montrent les statistiques produites par ses propres
services.
Additionnant des mesures hétéroclites qui ne concernent qu’une partie
des agents, il s’est efforcé de masquer la perte générale de pouvoir
d’achat de la valeur du point d’indice depuis 2000 et la baisse
généralisée des rémunérations que cette perte induit. Il a tout autant
ignoré la destruction de la grille, des solidarités et des repères
collectifs que produisent ces orientations.
Des catégories professionnelles entières, les générations les plus
jeunes, les non titulaires, les femmes, les personnels rémunérés au bas
de la grille en sont particulièrement victimes : cela montre de façon
éclatante les conséquences injustes des politiques de rémunération
actuelles.
Le ministre a prétendu mettre en opposition les salariés du public,
protégés et mieux rémunérés, à ceux du privé, victimes de la crise.
Cette opposition oublie les besoins de services publics efficaces et elle ignore la précarité et les bas salaires de la Fonction Publique ; elle passe
sous silence le fait que la part du PIB consacrée à la Fonction Publique
est en baisse constante ; elle esquive les responsabilités de l’Etat
employeur et masque le refus gouvernemental de toute politique salariale
ambitieuse pour faire face à la crise; elle fait l’impasse sur le fait que la poursuite des suppressions de postes va contribuer à l’accroissement du chômage et est totalement contradictoire avec les besoins accrus de services publics dans la crise.
Communiqué FSU, Les Lilas, le 25 juin 2009
(représentaient la FSU : G. Aschieri, SG, A. Lemaire (Snasub), D. Bourgoin (Snu-clias), G Moindrot (Snuippp), Anne Feray (Snes), ) .