« Cette CAPN qui s’ouvre aujourd’hui est tout à fait particulière. C’est, en effet, la première CAPN qui consacre la fin du corps des CASU. »

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Paris le 17 octobre 2013

Mesdames les Présidentes,
Mesdames et Messieurs, membres de la Commission Paritaire Nationale

Cette CAPN qui s’ouvre aujourd’hui est tout à fait particulière. C’est, en effet, la première CAPN qui consacre la fin du corps des CASU.
Après avoir été encensé dans tous les rapports ministériels, comme dans les rapports de l’Inspection Générale, il a été abandonné par ceux qui prétendaient le représenter.

L’amertume que nous ressentons n’a d’égal que l’immense gâchis professionnel et humain que représente cette situation.

Après avoir été mis en extinction, il est aujourd’hui rétrogradé dans le corps des attachés, corps dont il était issu. C’est un retour en arrière sans précédent dans l’histoire de la Fonction Publique.

Ce n’est pas acceptable !

On nous a fait passer pour des utopistes et on a opposé à notre farouche volonté de conserver un corps d’encadrement administratif supérieur le mirage des emplois fonctionnels.

Tour le monde devait rapidement être Administrateur de l’Education Nationale, titre ronflant pour seulement l’indice 1015, revendication que l’on formulait déjà en 1991 lorsque j’étais stagiaire CASU !

On voit de quelle magnifique façon ce corps d’encadrement a été défendu par le syndicat qui avait à l’époque la totalité de la représentation de ces personnels.

Et on mesure tout ce qui a été obtenu en plus de 20 ans !!

Le constat est clair : nous sommes loin de ce que nos camarades d’AetI ont fait croire en 2007 : demain tous les CASU seront administrateurs.
Aujourd’hui la rétrogradation, car c’est bien de cela qu’il s’agit, est présentée par les mêmes comme une chance pour obtenir le GRAF. Saint graal des temps modernes !

Nous craignons d’avoir à faire le même constat dans quelques années que celui que nous faisons aujourd’hui pour les emplois fonctionnels.
Et beaucoup de nos camarades quitteront leurs fonctions, en fin de carrière, sans bénéficier d’une quelconque reconnaissance de l’institution.

Rappelons que le décret qui vient de paraître prévoit que les Directeurs de service n’auront pas de représentants spécifiques dès les élections de 2014, mais que les Commissaires paritaires qui seront élus à cette occasion seront communs pour le grade d’attaché principal et de Directeur de service.
On comprend vite ce que cela signifie pour les CASU lorsqu’on met en rapport le nombre de personnels dans chacun de ces deux grades.

Il est tout à fait regrettable que l’amendement déposé par le SNASUB avec la FSU au Conseil Supérieur de la Fonction Publique, demandant que chaque grade ait ses représentants, ait obtenu un vote défavorable de la part de l’administration, mais aussi de nos camarades d’AetI – UNSA.

Demain, lorsque seront discutés les passages au grade d’attaché principal hors classe, nul doute que nos collègues attachés auront à cœur de priver les attachés principaux d’une promotion au profit des Directeurs de service !
Je souhaiterais, enfin, revenir sur notre conception de l’encadrement administratif. Nous avons, en effet, une vision ambitieuse de ce qu’il doit être, tant pour l’institution qui a besoin de cadres de haut niveau, que pour les personnels qui remplissent des missions importantes dans notre système éducatif et dont le dévouement et l’implication au service de la réussite éducative n’est plus à démontrer.

Oui, il y a de la place pour un encadrement administratif supérieur, bien formé et rémunéré à hauteur de ses responsabilités.

Il n’est pas concevable que nous soyons les seuls à l’Education Nationale à n’avoir qu’un corps en catégorie A. Chez les enseignants, les ITRF ou dans la filière bibliothèque, il existe plusieurs corps en catégorie A pour assumer des fonctions différentes mais essentielles. Il n’y a aucune raison pour que les administratifs aient un sort différent. Sauf à considérer qu’administrer n’est pas important ….

Oui, l’Education Nationale est un ministère particulier et à ce titre il doit être traité en fonction de ses spécificités dans l’intérêt du Service Public.
Parce que nous avons un grand projet pour la filière administrative de notre Ministère, nous continuerons à porter avec ambition et détermination, l’exigence d’un corps d’encadrement supérieur.

C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons que déplorer l’immense injustice qui est faite aux CASU.

Merci de votre attention.

Les Commissaires Paritaires Nationaux du SNASUB

Marie Dolorès CORNILLON

Dominique GIACOMONI


Documents relatifs à l’article


Déclaration_SNASUB_CAPN_CASU_17_octobre_2013