Dans le public comme le privé, la baisse du coût du travail est à l’ordre du jour.

Dans les services publics, à l’inverse des choix actuels, partir des besoins conduirait à une politique ambitieuse en termes de rémunérations et de carrières. Parce qu’elle aurait des retombées en matière de croissance, elle ne serait pas la fabrique à déficit qu’on nous décrit.

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L’augmentation des prix a fait chuter le pouvoir d’achat du point d’indice.

Le gouvernement prétend pourtant que le pouvoir d’achat des fonctionnaires n’a pas baissé. Il prend en effet en compte les évolutions individuelles ou catégorielles, les primes et l’ancienneté. Il en déduit que la rémunération moyenne par agent a progressé de 3,4 % par an depuis 2000.

Dans cette logique, les promotions et l’ancienneté (le déroulement de carrière) perdent leur sens qui est de rémunérer l’expérience et les qualifications professionnelles.
Les accords de janvier 2006 entre trois organisations syndicales et le ministère de la Fonction publique entérinent le tassement général de la grille. Ils donnent quelques miettes à une infime minorité en échange des suppressions de postes et du refus de titulariser ceux qui exercent des fonctions pérennes avec des contrats précaires.

Revaloriser le point d’indice

L’évolution du pouvoir d’achat ne peut être mesurée qu’à partir du point d’indice : le traitement s’obtient en multipliant le point d’indice par le nombre de points d’indice nouveau majoré (INM).

Le pouvoir d’achat du point d’indice a perdu10% entre 2000 et 2008.

La fausse négociation de mai-juin 2008 n’a pas amélioré les choses (0,5% par an pendant 3 ans)
Aucune réponse n’est apportée à la demande de négociations salariales visant à assurer le maintien du pouvoir d’achat par sa revalorisation.

Le “travailler plus pour gagner plus” ne répond pas à cette exigence ; il risque au contraire d’alourdir les conditions de travail.
Le refus du maintien du pouvoir d’achat pour tous a déjà pour conséquence un minimum de rémunération au SMIC et une réduction plus forte encore de l’amplitude de la grille.

Reconstruire la grille et revaloriser les carrières

Une véritable reconstruction de la grille doit permettre à la fois l’amélioration du début de la carrière et l’accélération de son déroulement.
Un déblocage général des carrières est indispensable avec une augmentation des indices terminaux de toutes les catégories et la suppression des barrières constituées par les changements de grades contingentés.

Cela passe aussi par la requalification d’un grand nombre d’emplois
de C en B et de B en A : les carrières doivent prendre en compte les qualifications détenues et mises en oeuvre par les personnels et être revalorisées par une reconstruction de la grille indiciaire.

Chaque promotion de corps ou de grade doit se traduire par une augmentation de salaire.

La revalorisation du seul indice de traitement (et pas de l’indice brut, qui reflète le positionnement des grades et des corps) sert à ne pas répercuter l’augmentation du SMIC tout au long de la hiérarchie. D’où une “smicardisation” des débuts de carrière dans toutes les caégories, et un resserrement des amplitudes de carrière.

Les pensions des retraités doivent être revalorisées, avec indexation
des retraites sur les salaires ; aucune pension ne doit être inférieure au SMIC revalorisé.

Refuser le salaire trinôme

C’est un aspect important des projets de réforme de la fonction publique. Il s’agit de diviser le salaire en trois parties :

 la rémunération indiciaire,

 la rémunération du poste de travail,

 une rémunération personnelle.

Cette individualisation des rémunérations diviserait les personnels et
doit être rejetée.


Le décret n° 2008-1016 du 2 octobre 2008 a fixé le montant du traitement annuel brut afférent à l’indice 100 à compter du 1er octobre 2008 à 5 484,75 € soit 4,5706 € par mois.


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