La politique de désindexation des salaires par rapport
aux prix, inaugurée en 1982 a fait des ravages sur le
pouvoir d’achat des salaries.

Les agents qui composent les corps de la
catégorie B de la Fonction publique d’Etat :

Ils sont au nombre de 161.000* :

 122.920 agents relevant de la catégorie B-type, dont
les corps culminent a l’indice brut 612 en fin de carrière
(dont les secrétaires administratifs – SAENES – les
techniciens de recherche et de formation et les
assistants des bibliothèques).
Parmi ces agents, les secrétaires administratifs des
administrations de l’Etat sont au nombre de 50.206. Ils
représentent 31% de l’effectif de la catégorie B. Les
corps de carrière B-type technique, dans lesquels se
situent les techniciens de recherche et formation
représentent 18.547 agents soient 12% des effectifs de
la catégorie B.

 2.750 agents relevant de corps dits ≪ de petit B ≫
(contrôleurs sanitaires, techniciens de l’éducation
nationale…), qui ne comptent que les deux premiers
grades du B-type, avec une fin de carrière culminant a
l’indice brut 579 en fin de carrière.

 1.930 agents relevant de petits corps de catégorie B,
dits atypiques (géomètres du cadastre, techniciens et
secrétaires des systèmes d’information et de
communication…).

 33.400 agents relevant dans la catégorie B, du
classement indiciaire intermédiaire (CII) dont la carrière
culmine a l’indice brut 638 (6 corps de techniciens,
3 corps de contrôleurs du travail, greffiers et
bibliothécaires adjoint spécialisé – BAS).
A noter : parmi les 122.900 agents FPE de catégorie B,
pres de 34% (54.171 agents) exercent dans l’un des 5
corps de contrôleurs du ministère de l’économie et des
finances.

Le contentieux salarial dans la Fonction publique :
Elle a eu pour conséquence, outre le décrochage des salaires par
rapport a l’inflation, de faire baisser la part des richesses
nationales consacrée aux salaires, richesses qui ont été
en partie consacrées aux investissements mais surtout a
la rémunération des actionnaires et autres détenteurs de
capitaux.
Depuis le début de l’année 2000, le point d’indice
majore a perdu 5,70% de sa valeur sur l’indice INSEE
hors tabac.

La grille indiciaire de la Fonction publique a connu, en
ces années de blocage des salaires, un formidable
tassement qui constitue une régression considérable.
Sa comparaison avec l’évolution du SMIC montre
l’étendue des dégats.

Ainsi, en 1986, un fonctionnaire de catégorie C entrant a
l’échelle 4 déroulait une carrière allant de 1,15 fois le
SMIC a 1,47 fois le SMIC. Aujourd’hui, sa carrière
démarre au SMIC, et peut se conclure a 1,26 SMIC.
Pour un agent au premier grade de la catégorie B,
il débutait en 1986 à 1,24 SMIC pour terminer à
1,95 SMIC. Aujourd’hui, il s’agit d’un début de
carrière (avant réforme) à 1,04 SMIC pour finir à
1,66 SMIC.
Pour la catégorie A, la carrière du premier grade se
déroulait de 1,63 SMIC a 3 SMIC. Aujourd’hui, elle va de
1,25 SMIC SMIC en début, a 2,3 SMIC au dernier
échelon.
Compte tenu de la capacité de pouvoir d’achat que
constitue le SMIC, la ≪ smicardisation ≫ de nos carrières
est bien un recul.

Les suppressions d’emplois publics,
dans la Fonction publique de l’Etat et dans
l’Éducation nationale :

Un des ennemis désignés du gouvernement dans sa
quête de ≪ reformes ≫ est bien évidemment le poste de
fonctionnaire. Alors que les mesures fiscales prises lors
de l’ete 2008 coûteront près de 14 milliards d’euros au
budget de l’Etat dans sa colonne des recettes, dont le
fameux bouclier fiscal (voir plus loin), l’action
gouvernementale détruit massivement l’emploi public :
Fonction publique d’Etat : – 28.000 en 2008,

 30.000 en 2009, – 34.000 en 2010 ?
Éducation nationale : -11.300 en 2008, -13.500 en
2009…- 16.000 en 2010 ?
Dont filière administrative : – 4.000 depuis 2004, – 600 en 2010 ?

Ce que le bouclier fiscal coûte au budget de l’Etat :
458 millions d’euros en moins pour les recettes de l’Etat
en 2008, rendus notamment a la tranche des plus gros
contribuables. La moyenne des remboursements etait
de 32.743 euros, mais 834 contribuables détenant tous
un patrimoine supérieur a 15,5 millions d’euros ont reçu
chacun en moyenne 368.000 euros.
En bref, moins d’emplois publics = moins de services
publics = moins d’impôts pour les plus riches des plus
riches = justice fiscale et sociale ?

Les dividendes des entreprises du CAC 40 :
Selon le journal économique Les Echos (avril 2009), les
groupes du CAC 40 s’apprêtent à distribuer près de 35,5
milliards d’euros a leurs actionnaires… A titre d’exemple,
le plus gros distributeur reste Total avec 5,4 milliards
d’euros de dividendes versés.

* (source : ministère du budget, des comptes publics et de la
fonction publique– DGAFP – exploitations des fichiers de paie
2006)