Le SNASUB-FSU, réuni pour son 9è congrès, du 14 au 18 mai à Blainville-sur-Mer a confirmé et renforcé son analyse de la politique menée depuis l’élection d’Emmanuel Macron : celle-ci menace lourdement le modèle social français, le soumettant au péril d’un libéralisme conquérant. Il a aussi précisé ses mandats pour répondre à cette situation.
Après les ordonnances destructrices pour le Code du Travail, le gouvernement s’attaque maintenant à la fonction publique et aux services publics par son « programme Action publique 2022 » dont le SNASUB-FSU exige le retrait.
PAP 2022 est détaillé dans le document «Refonder le contrat social avec les agents publics» et se décline en quatre chantiers :
1- Remettre en cause les CHSCT ; limiter les prérogatives des CAP à la seule étude des recours : donner tout pouvoir aux chefs d’établissements ou recteurs sur les promotions et mutations ;
2- Faire du recours au contrat la norme dans la fonction publique ;
3- Remise en cause de la place centrale de l’indiciaire dans la rémunération, mise en place de la « rémunération au mérite », allant vers une individualisation des rémunérations ;
4/ »Accompagner les agents « pour qu’ils soient plus « mobiles » entre corps, entre les trois fonctions publiques, avec l’essor des corps interministériels, ou vers la sortie de la fonction publique avec un plan de départs volontaires. Il s’agit de contraindre les agents à partir.
La mobilisation contre Parcoursup et la loi « orientation et réussite des étudiants », à la veille de la publication des propositions d’affectation des lycéen.ne.s le 22 mai, se poursuit malgré la répression systématique. Le SNASUB-FSU appelle à son amplification.
Notre 9e congrès réaffirme une revendication centrale dans pour notre syndicalisme : il nous faut gagner, pour l’ensemble des filières bibliothèques, ITRF et administrative, un plan massif de requalification des emplois financé par nos ministères et lié aux promotions concomitantes des personnels.Il est en effet plus qu’urgent, à l’issue d’un pan ministériel largement insuffisant, que la requalification des emplois soit au cœur des politiques d’emploi dans nos filières, à l’opposé des mesures de suppressions d’emplois. Notre aspiration à la justice sociale impose de mettre en adéquation, enfin, les missions confiées quotidiennement aux personnels et des emplois qu’ils occupent.
Le projet de loi « liberté de choisir son avenir professionnel » prévoit de transférer la compétence « orientation scolaire » aux régions. Le SNASUB-FSU mobilise les personnels pour dire « NON à la fermeture des DRONISEP et des CIO ».
Contre cette politique : il appelle les personnels à se mobiliser massivement pour la journée de grève unitaire du 22 mai prochain.
Le SNASUB-FSU rappelle ses revendications en matière salariale : abrogation du jour de carence, dégel de la valeur du point d’indice, refus du salaire au mérite, revalorisation des grilles indiciaires.
Le congrès du SNASUB-FSU dénonce les conclusions du rapport de la mission nationale sur l’organisation des services déconcentrés des MEN et MESRI qui ouvre la voie à un processus de fusion des académies pour en réduire le nombre de 26 à 13 en métropole. Le SNASUB-FSU réaffirme ses mandats. Il mobilise dès maintenant les personnels pour la semaine du 4 juin sur le mot d’ordre : NON aux fusions d’académies !
D’autres contre-réformes sont en préparation notamment sur les retraites. Le SNASUB-FSU souligne la nécessité de faire reculer le gouvernement dans la cohérence de sa politique au service des plus riches. Il défend la perspective de constructions de mobilisations d’ensemble pour y parvenir.
La mobilisation « marée populaire » du 26 mai s’inscrit dans cette dynamique. Le SNASUB-FSU, avec la FSU, appelle à se mobiliser dans ces manifestations, à contribuer et à participer aux autres initiatives unitaires de mobilisation à venir pour y porter ses revendications.