Adoptée par le Congrès du SNASUB (mai 2009)

Le congrès national du SNASUB réuni à Bussang constate : la politique gouvernementale aggrave la situation de millions de travailleurs, jeunes, retraités déjà lourdement sanctionnés par la crise économique et financière. Des dizaines de milliards d’argent public sont utilisés pour combler les déficits des banques alors que les services publics sont asphyxiés par les mesures de restriction de la RGPP.

L’annonce récente de 34.000 suppressions de postes de fonctionnaires d’Etat en 2010 représenterait une nouvelle remise en cause des services publics ainsi que de nouvelles perspectives d’augmentation du chômage pour les jeunes .

Le projet de loi mobilité dans la fonction publique est l’outil juridique de la casse des services publics organisée par la RGPP et son cortège de suppressions de postes.

Les grèves et manifestations des 29 Janvier, 16 mars et 1er mai ont montré la volonté des salariés de se battre sur les revendications et de refuser de faire les frais de la « crise ». Dans l’enseignement supérieur, la lutte se mène depuis février contre les contre-réformes gouvernementales.

Grâce à la lutte menée, les Antilles ont obtenu des accords dont nous exigeons l’extension au département de La Réunion et un plan de rattrapage en personnels titulaires afin d’instaurer une situation d’égalité avec les autres départements, au vu du contexte.

La multiplication des mouvements sociaux se heurte à des mesures répressives tendant à criminaliser l’action collective.

LE CONGRES NATIONAL DU SNASUB SE PRONONCE POUR :

  L’arrêt des licenciements et des délocalisations dans le secteur privé ;

  L’arrêt des suppressions de postes et de toute forme de précarité dans la fonction publique, le rétablissement des postes supprimés ;

  L’ augmentation générale des salaires et des retraites : 300 euros pour tous (en points d’indice dans la fonction publique), pas de salaires inférieurs à 1.600 euros ;

  Le retrait des contre réformes gouvernementales (notamment RGPP, LRU, Loi Bachelot sur l’hôpital…) ;

  Le retrait du projet de loi mobilité, véritable plan social d’accompagnement des suppressions de postes de fonctionnaires ;

Les organisations syndicales appellent à l’action le 26 mai et à des manifestations le 13 juin. Ces actions doivent être réussies et également trouver un prolongement.

Le congrès se prononce pour une action de grève générale interprofessionnelle, dans l’unité la plus large, pour faire enfin aboutir les revendications.