Nous sommes confrontés à une crise d’une ampleur exceptionnelle due aux dérégulations et à une politique qui fait des lois du marché et de la concurrence libre et non faussée le nec plus ultra de toute activité économique.
Dans ce contexte, le projet de Budget 2009 reste marqué par les mêmes dogmes qui ont nourri cette crise et fait la preuve de leur incapacité à y remédier. D’un côté le Gouvernement poursuit sa politique de libéralisation et de l’autre, programme de nouveaux sacrifices et des coupes supplémentaires dans l’emploi public avec des chiffres jamais atteints. Ce sont l’ensemble des services publics qui vont être touchés, et en particulier l’enseignement et la recherche
Dans notre secteur, encore de nouvelles suppressions de postes dans les services académiques et à la centrale. Ce ne sera pas sans conséquences sur le fonctionnement des établissements scolaires par le redéploiement des postes ou les transferts de tache.
Dans le même temps et pour tenter d’atténuer l’impact néfaste des suppressions de postes on « rationnalise », on « mutualise », on « externalise ». Les réformes autoritaires qui tournent le dos aux besoins des élèves ne manquent pas : ce sont les fusions d’établissement, les établissements multi-sites, les regroupements d’agences comptables, et pour mieux cacher la misère d’encadrement administratif dans les EPLE la constitution de pôle administratif, plus gadget que réalité fonctionnelle.
Si des milliards existent pour sauver le secteur bancaire privé, en revanche l’argent manque pour donner à notre jeunesse une éducation à la hauteur des défis et des besoins du 21ème siècle.
L’argent manque pour prendre en compte les besoins sociaux via les bourses.
L’argent manque pour résorber la précarité et rémunérer les personnels de façon décente.
Ce dossier n’est pas exhaustif de ce que vivent les collègues dans les établissements scolaires, entre autre la situation faite aux personnels de secrétariat.
Situation difficile par les responsabilités qui reposent sur des personnels souvent de catégorie C ; par la charge de travail de plus en plus lourde que les collègues doivent assumer ; par l’isolement dû notamment au manque de moyens en postes.
Mais c’est une réalité de notre fonctionnement : l’isolement des collègues est une difficulté à prendre en compte, tout comme doit l’être le dévouement et la forte implication des personnels dans la bonne marche de leur établissement qui rendent difficiles leur participation aux réunions y compris professionnelles pourtant nécessaire pour rompre l’isolement et nouer de vrais échanges.
Documents relatifs à l’article
L’EPLE dans la tempête dossier (novembre 2008)
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