La revalorisation de la catégorie B est fortement
attendue par les personnels mais la désillusion risque
d’être forte au vu du projet du ministère de la Fonction
publique.
Un projet aux ambitions très limitées
Il est conçu par le ministère de la Fonction publique en
liaison avec les fédérations UNSA-CFDT-CGC-CFTC ne
représentant qu’un tiers des personnels de la Fonction
publique d’Etat : celles qui ont signe l’accord salarial de
février 2008 qui comprenait la création de la GIPA et
une très faible revalorisation du salaire indiciaire et donc
la perte du pouvoir d’achat.
Ces fédérations avaient décide de faire bande a part a
l’issue de fortes mobilisation des salaries et avaient ainsi
brise le front syndical pour négocier au rabais. La FSU
ayant refuse de signer les accords salariaux de février
2008 (notamment parce qu’ils prévoyaient une
augmentation des salaires de 0,8 % seulement pour
l’année, quand l’inflation atteignait 4 %).
La reforme est faite a l’économie, financée par une
partie des suppressions de postes.
En échange de ces mesures, il faudrait en rabattre sur
nos revendications salariales, il faudrait accepter les
suppressions de postes qui permettent de les financer :
NON !
Fidèles aux fondements du syndicalisme qui est le notre,
nous refusons cette schizophrénie ambiante et
envahissante qui voudrait qu’en échange d’une
dégradation de nos conditions de travail et de vie (les
suppressions de postes et restructurations), nous
connaissions un peu de mieux sur nos bulletins de
salaire, sans que cela constitue pour autant une
véritable revalorisation salariale ou une véritable
reconnaissance de nos qualifications et compétences
mises en oeuvre quotidiennement.
Une nouvelle architecture de la catégorie B
Le projet fusionne la catégorie B type (SAENES,
Assistants de bibliothèque, Techniciens de recherche et
formation …) et l’échelle Catégorie B-CII (bibliothécaires
adjoints spécialisés notamment).
Recrutement
Le recrutement se ferait par concours au 1er grade
niveau baccalauréat et au 2eme grade pour le niveau III
(bac + 2).
Premier grade
Le différentiel SMIC / pied de grille demeurerait
insuffisant : le pied de la grille de la classe normale
augmenterait de 13 points en indice INM, passant de
297 a 310; le sommet de la grille de la classe normale
augmenterait de 23 points, passant de 463 a 486, mais
la durée moyenne pour atteindre le treizième échelon
passerait de 28 ans a 34 ans. L’examen professionnel
pour passer du 1er au 3ème grade serait supprime.
L’introduction d’un examen professionnel pour chaque
changement de grade rendrait très improbable pour
chacun l’accès au sommet de la grille.
Deuxième grade
Le deuxième grade serait a la fois un grade de
recrutement et un grade d’avancement accessible –par
la voie de l’examen professionnel et par celle de la liste
d’aptitude- aux personnels du premier grade. Il
démarrerait a l’indice majore (INM) 320, au lieu de 308
actuellement, pour terminer a l’INM 515, soit un gain de
24 points. Cette classe supérieure passerait de 8 a 13
échelons.
La durée moyenne * pour atteindre le dernier échelon
de la classe supérieure par examen professionnel ou
liste d’aptitude serait de 34 ans. Jusqu’ici, on pouvait par
examen professionnel passer au dernier échelon de la
classe exceptionnelle (et non supérieure comme ce
serait dorénavant le cas) en 26 ans ! Et par liste
d’aptitude, la durée moyenne était de 29 ans pour
arriver au dernier échelon de la classe supérieure.
Troisième grade
La classe exceptionnelle passerait de 7 échelons a 11
échelons ; la durée moyenne pour atteindre le dernier
échelon par examen professionnel ou liste d’aptitude
passerait a 33 ans : au lieu des 26 ans précédemment
par examen professionnel de passage de la classe
normale a la classe exceptionnelle ; et au lieu des 30
ans nécessaires précédemment pour passer de la classe
supérieure a la classe exceptionnelle par tableau
d’avancement.
Le sommet de la grille de la classe exceptionnelle
passerait en indice INM de 514 a 551 (562 en 2011, soit
un gain de 48 points) mais la durée moyenne pour
atteindre le dernier échelon de la catégorie s’allongerait
de 30 a 33 ans.
CII
Les 2eme classe seraient reclasses dans le grade 2, les
1ere classe et hors classe dans le grade 3.
Le 2eme grade commencerait a l’INM 320 (12 points de
plus) ; le 3eme grade se terminerait a l’INM 551 avec 17
points de plus (25 en 2011).
En résumé
Les gains indiciaires sont très insuffisants au regard des
attentes des personnels et de nos revendications.
La durée des carrières est allongée pour atteindre le
sommet de grille : les gains indiciaires constituent un
trompe-l’oeil.
* Durée moyenne : il s’agit de la durée moyenne de passage
d’échelon en supposant un passage – par examen
professionnel d’une part ou par liste d’aptitude d’autre