La commission « Services » a dressé le bilan de la situation que les collègues rencontrent dans les IA, rectorats et grands établissements, particulièrement touchés par les mesures de suppressions de postes et de mutualisations dont le seul objectif est de réaliser des économies d’emploi au détriment du service public, des personnels et des usagers.
Les services sont la cible privilégiée des suppressions drastiques d’emplois
Encore 1700 suppressions de postes sont prévues : 500 en 2009, 600 en 2010 et 600 en 2011, et si rien n’est fait, cela va encore s’aggraver. Cumulées avec celles des années précédentes, ces suppressions approcheront le chiffre de 5000 essentiellement concentrées sur les services : cela équivaut à peu près à la disparition d’une importante inspection académique dans chaque région. Nous représentons la source principale d’économie en emplois. La mutualisation des missions entre rectorats et IA, la reconcentration, la mutualisation des services des IEN entre eux, telles sont les méthodes qui ont été trouvées pour satisfaire la demande ministérielle et rendre des postes, sous couvert, en autre, d’une pseudo revalorisation indemnitaire.
Dans la continuité de la destruction des services académiques, sans lesquels rien ne pourrait fonctionner,
différents logiciels lourds vont être mis en place. La mise en oeuvre de l’application CHORUS par exemple, dès le 1er juillet 2009, finalisant la LOLF, permettrait d’économiser 8000 postes selon le Ministère des Finances, rien qu’en mutualisant les services de paiement et la gestion des crédits.
La volonté affichée de réduire considérablement le rôle des CAP n’est en aucun cas compensée par celle de multiplier les CTP locaux. Cette multiplication des CTP locaux, sous des dehors d’amélioration de la démocratie, dessaisissent le rôle des CAP. Remettant en cause la notion d’égalité de traitement, cette multiplication fait perdre de vue toute notion de traitement collectif. Le temps consacré aux personnels BIATOSS dans les CTPA serait de fait insignifiant et la représentativité du Snasub au sein de la FSU en serait d’autant diminuée.
Les collègues n’en peuvent plus !
L’individualisation des carrières et des rémunérations sont des dispositifs qui font éclater les repères collectifs et divisent les collègues. Le projet de loi sur la mobilité tend à faire disparaître du vocabulaire le mot « mouvement » pour le remplacer par la formulation « affectation en cours de carrière ».
Le licenciement va immanquablement devenir un outil de GRH dans la Fonction Publique, tout comme cela tend à se pratiquer au sein de la fonction publique territoriale. De fait, la Réforme de l’Administration Territoriale de l’Etat a réformé en profondeur les modalités de gestion des personnels. Le rapport SILICANI représente tous les dangers pour nos filières.
La Réforme Générale des Politiques Publiques continue de faire ses dégâts.
Les atteintes qui contribuent à la dégradation de nos conditions de travail n’ont de cesse de s’accentuer et ce n’est plus vivable ! Tous ces dangers nous amènent à nous prononcer pour une nécessaire prise de conscience. Cela devient urgent !
Nous sommes méconnus, voire invisibles. Nos missions n’apparaissent pas comme essentielles aux yeux du grand public et pourtant nous participons, au même titre que les enseignants, au bon fonctionnement du service public d’Éducation.
Nous ne pouvons plus laisser les choses continuer à se dégrader ainsi, il nous faut agir, il nous faut sensibiliser à la fois nos collègues administratifs, IRTF et des Bibliothèques, mais aussi nos collègues enseignants, les parents d’élèves, les usagers de nos services publics d’une manière plus large.
L’ensemble des personnels des services déconcentrés doit se rendre visible et faire la démonstration publique de son mécontentement. Nous devons montrer que nous sommes un rouage indispensable de l’Education Nationale et rien ne doit être négligé pour se faire entendre et reconnaître.
Nous devons agir, le SNASUB doit agir !
Nous décidons dans un premier temps, la conception et la réalisation d’une plaquette d’information qui listera de manière simple, mais exhaustive, les menaces qui pèsent sur les services. Nos collègues n’y croient pas tous ou ils s’y sont peut être résignés, mais il n’est jamais trop tard.
Pour mettre en oeuvre ce chantier que nous souhaitons d’ampleur nationale, nous demandons à l’occasion de la tenue de ce congrès, l’assurance de la prise en charge financière sur le budget du SNASUB de cet outil syndical.
Sur ces bases et à l’issue de cette première initiative, il nous appartient de manifester notre fort mécontentement en faisant preuve d’initiatives capables de démontrer l’importance de notre existence, par exemple à l’occasion de la rentrée scolaire prochaine…